dimanche 8 mai 2016

Ne manquez pas La Belle Vielleuse de passage à Baulmes !

Réservez le dimanche 22 mai prochain
au Temple de Baulmes, à 17h00 !

Coproduit et diffusé en direct sur RTS-Espace 2, l'Heure Musicale



L’Ensemble Danguy (tiré du nom d’un vielliste virtuose du 18e siècle) est spécialisé dans plusieurs répertoires historiques pour vielle-à-roue, instrument d’origine médiévale, dont les noms et les formes ont été multiples au cours du temps : chifonie, organistrum, ysis, etc.

Pour ses programmes de concert, la formation baroque de l’Ensemble Danguy explore le répertoire pour vielle du 18e siècle français, largement méconnu aujourd’hui. À cette époque, alors que la vielle-à-roue prend son essor dans les cercles de la noblesse française, des centaines d’œuvres musicales sont composées pour cet instrument et témoignent de son importance dans l’univers musical baroque.

Dirigé par Tobie Miller, vielliste d’origine canadienne, l’Ensemble Danguy est basé à Bâle (CH), et a récemment enregistré un premier disque de sonates et cantates du 18e siècle, qui sortira prochainement chez Ricercar.

Demandez le programme !

En guise de mise en bouche, vous pouvez consulter le programme du concert !

Un peu d'histoire...


La vielle-à-roue existe depuis presque un millénaire sous différentes formes. Vraisemblablement inventé par des moines afin de faciliter l’instruction du chant, l’instrument d’origine, fort long et appelé organistrum, demandait l’intervention de deux musiciens pour le jouer. La vielle médiévale adopta vite des formes plus maniables jouables par un seul musicien, et était principalement vouée à l’accompagnement du chant monodique.

Aux 14e et 15e siècles, l’avènement de la musique savante polyphonique conduit au
déclin social et musical des instruments à bourdons: la vielle-à-roue quitte les cercles de l’élite pour être jouée par des mendiants (souvent aveugles), en milieu rural. Après avoir été l’instrument des couches inférieures de la société pendant trois bons siècles, la vielle fut remise au goût du jour par l’aristocratie française du 18e siècle.

La vielle-à-roue et la musette de cour (cornemuse baroque) connurent leur apogée au milieu du 18e siècle, suite au courant d’idéalisation et d’imitation de la vie paysanne qui incita la noblesse à se réapproprier ces instruments, considérés auparavant comme inférieurs. Une musique pastorale stylisée apparut, faisant appel à la vielle et à la cornemuse, transformées afin de répondre au raffinement des cercles de l’aristocratie. De célèbres amateurs, comme Marie Leczinska, épouse de Louis XV, ont cohabité avec une nouvelle génération de musiciens professionnels virtuoses de la vielle, comme l’illustre Danguy, M. Ravet, François Bouïn, Charles Bâton ou Jean-Baptiste Dupuits.

Des œuvres techniquement exigeantes furent alors écrites pour et par ces interprètes, ainsi que des adaptations et transcriptions de pièces célèbres. Plus de 200 œuvres furent composées pour la vielle entre 1725 et 1765.